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Après avoir mis en scène plusieurs courts-métrages afin d’alimenter en loops les sex-shops allemands, Hans Billian réalise Insatiable Joséphine en 1976. Probablement plus connu sous son appellation d’origine, Josefine Mutzenbacher – Wie sie wirklich war, ce fleuron du X, l’un des premiers produits en Allemagne, fait partie du haut du panier en matière de films pornographiques. D’ailleurs, Hans Billian deviendra un spécialiste du genre en signant dès l’année suivante Casimir le coucou (1977). En 1978, il offre une séquelle à son premier bébé : Joséphine bonne à tout faire.
Joséphine, c’est cette prostituée viennoise née en 1852, décédée en 1904 et dont les mémoires ont fait l’objet d’un roman éponyme signé Felix Salte.
Son histoire a déjà été contée dans les détails dans le premier opus. En conséquence, cette suite s’empare du prétexte de la visite à Vienne d’une cousine pour aligner sans fin les séquences explicites. Que voulez-vous, il faut bien transmettre le métier !
Le prétexte est mince, pour autant, impossible de s’ennuyer.
D’une part parce que les dialogues, à prendre au second degré, sont souvent très drôles et rythment avec amusement les ébats. Comme quand les enseignements promulgués par Joséphine se révèlent frappés au coin du bon sens :
- Si tu apprends à bien sucer les queues, tu pourras faire ce que tu veux des hommes.
- Oh merci Joséphine, sans tes conseils je serais à jamais restée l’idiote de la campagne !
Certains protagonistes s’essayent même à la philosophie :
- Je baise, donc je vis !
En outre, le film multiplie les rencontres joyeuses avec des hommes et des femmes toujours consentants pour des pratiques faisant constamment preuve de fantaisie. C’est ainsi qu’un cunnilingus se voit enrobé de crème chantilly… Et, à chaque fois, de bon mots commentent l’action :
- Je me demande si c’est vraiment bon pour la santé…
De quoi parle-t-on ? Du sucre dans la chantilly ? De la matière grasse dans la crème ? De la pratique sexuelle en elle-même ?
Ainsi, Joséphine bonne à tout faire mise sur un sexe ludique décomplexé. À l’image de ce monsieur que l’on motive à gravir les marches d’un escalier en colimaçon. À chaque palier l’attend avec espièglerie une jolie créature. Ici, il est donc surtout question de s’amuser,
L’action se déroule dans des décors joliment colorés, évoquant la Vienne de la belle époque. Les dames, particulièrement jolies, se distinguent par des robes longues pleines de froufrous. La musique classique apporte un peu plus d’envergure encore à l’ensemble en accompagnant les joutes. Au final, malgré le caractère cru inévitable des images, la grossièreté n’a pas sa place ici.
Parmi les jeunes dames, entreprenantes mais jamais vulgaires, rencontrées dans les salons de Joséphine, Barbara Moose incarne justement la jeune disciple venant de la campagne. L’actrice d’origine française avait débuté sous l’aile protectrice de Jean-Marie Pallardy. Par la suite, elle aura été largement sollicitée par le porno des années 70 et 80.
Jane Iwanoff, pour sa part, personnifie avec bonne humeur une madame Claude qui connaît son métier sur le bout des seins. Charmante, elle introduit sa délicieuse cousine à divers fantasmes plus sympathiques les uns que les autres.
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Casimir le coucou à l’attaque du surendettement
D'origine allemande et passionné de cinéma de genre,
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du cinéma allemand sur ThrillerAllee. D'autres blogs où je suis actif :
L'Écran Méchant Loup pour les loups-garous au cinéma
Sueurs Froides pour les films de genre et d'auteur subversifs.