Edgar Wallace

Der Unheimliche Mönch, un film entre deux époques

Der Unheimliche Mönch est le 24ème film de la série des Edgar Wallace et fait date pour plusieurs raisons. C’est, par exemple, le dernier film tourné en noir et blanc et l’apport final de Harald Reinl au genre, lui qui en a signé les meilleurs œuvres. L’influence du film sur les prochains Edgar Wallace qui s’inspireront de son scénario est également manifeste. Parmi les autres surprises, il convient d’évoquer le personnage joué par Eddi Arent, figure bien connue des fans du genre qui ne joue pas cette fois-ci les bout en train ; le sort qui est réservé à son personnage s’avère même particulièrement inattendu…

Der Unheimliche Mönch, un film entre deux époques

Le château de Blackwood abrite un pensionnat de jeunes filles. Depuis quelques temps, un moine sinistre assassine à coups de fouets aussi bien les jeunes femmes que les hommes d’âge moyen. Pendant ce temps, l’héritage de la millionnaire Gwendolin (Karin Dor) est convoitée par des membres éloignés de sa famille…

Parmi les pensionnaires de l’internat, l’actrice Uschi Glas hérite ici de son premier rôle. Elle devient ensuite l’une des actrices allemandes les plus connues outre-rhin en continuant de participer à des Krimis (Der Mönch mit der Peitsche) et en jouant aux côté de Pierre Brice dans un Winnetou (Le Jour le plus long de Kansas City).

Der Unheimliche Mönch, un film entre deux époques

Mais surtout, nous avons droit à la présence de la douce Karin Dor, magnifique scream girl avant l’heure, héroïne emblématique des Edgar Wallace. On ne peut que regretter que son rôle soit si peu épais puisque comme, à l’habitude, elle ne fait pas grand-chose à part attendre d’être secourue pour le héros.

Der Unheimliche Mönch flatte les yeux avec son bois embrumé, son sinistre château, son meurtrier à capuche et ses jeunes filles en sous-vêtements. Il lui manque cependant une certaine personnalité et l’on ne peut s’empêcher d’avoir une impression de déjà-vu au fur et à mesure que se déroule le film. Ainsi, le moine du titre semble tout droit sorti du crapaud masqué de Franz Josef Gottlieb, la traite des femmes était déjà au cœur du scénario du Défi du Maltais, et les querelles entre héritiers sont courants depuis L’Enigme du serpent noir (tous ces films datent de 1963).

Der Unheimliche Mönch, un film entre deux époques

Harald Reinl livre ainsi un film de transition entre deux époques, lui qui a aidé à créer le genre. Avec son épouse Karin Dor (qui a également œuvré 5 fois dans les Krimis), il nous gratifie d’une œuvre menée tambour battant comme c’est l’habitude dans le genre. Les moments calmes qui permettraient de créer une tension autour du mystérieux moine n’existent pas, certes. Mais, à la place, la mise en scène déroule le tapis rouge au rythme, à l’humour et à l’action, tout comme aux gadgets surprise, à l’instar de ce pistolet à eau capable de trisser de l’acide sulfurique.

Der Unheimliche Mönch
Allemagne – 1965
Réalisation : Harald Reinl
Interprètes : Karin Dor, Harald Leipnitz, Siegfried Lowitz, Siegfried Schürenberg, Ilse Steppat

Bande annonce en allemand :


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Article signé André Quintaine
D'origine allemande et passionné de cinéma de genre,
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